Qui est vraiment Ali Zarrak
Le nom d’ali zarrak est longtemps resté inconnu du grand public. Dans les bureaux, les tribunes et les parkings de stades, en revanche, on le croisait déjà depuis des années, carnet de notes dans une main, téléphone dans l’autre.
Né le 22 mars 1992, de parents d’origine marocaine, il grandit en France, où il se passionne très tôt pour le football, non pas seulement pour le jeu, mais pour tout ce qu’il y a autour : les profils, les carrières, la construction d’un effectif.
Aujourd’hui, ali zarrak est associé à l’Olympique de Marseille, où il a occupé un rôle central dans la Pro 2 et dans la direction sportive aux côtés de Medhi Benatia. Son ascension a été rapide, son influence réelle, et son style a suscité autant d’admiration que de critiques.
Origines, études et passion pour le recrutement
Le parcours d’ali zarrak n’est pas celui de l’ancien joueur star reconverti. Il vient du monde des universitaires et des spécialistes de la gestion sportive.
Selon plusieurs médias, il est titulaire d’un Master 2 en droit du sport à l’Université de Bourgogne, formation qui lui donne des bases solides en réglementation, contrats et fonctionnement des clubs professionnels.
La logique est claire : au lieu de s’imaginer sur la pelouse, il préfère analyser les profils, comprendre les marchés de transferts, suivre les trajectoires de jeunes joueurs et anticiper leurs évolutions. C’est ce regard analytique qui lui ouvre les portes de ses premiers clubs.
Les débuts dans l’ombre : Andrézieux et Le Havre
La carrière d’ali zarrak commence loin des projecteurs. D’après les informations compilées par plusieurs sites spécialisés, il fait ses premières armes comme recruteur à l’ASF Andrézieux-Bouthéon entre 2017 et 2020.
Il rejoint ensuite Le Havre AC, club réputé pour sa formation, où il travaille comme scout de décembre 2020 à novembre 2022.
Dans ce contexte, son rôle est classique mais essentiel :
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visionner des matchs sur place ou en vidéo
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cibler des profils adaptés au projet sportif
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évaluer le potentiel à moyen terme plutôt que le simple rendement immédiat
Le Havre, connu pour avoir lancé de nombreux talents, est un environnement idéal pour ce type de profil. Travailler là-bas lui donne une crédibilité importante auprès d’autres clubs de Ligue 1.
Auxerre puis Lorient : la montée en puissance
La marche suivante se fait vers l’AJ Auxerre, où ali zarrak intègre la cellule de recrutement à la fin de l’année 2022.
Il collabore alors au recrutement de plusieurs joueurs arrivés au mercato d’hiver, comme Han-Noah Massengo, Andrei Radu, Matthis Abline ou Isaak Touré, selon L’Équipe.
Ces mouvements renforcent son image de recruteur capable de repérer des opportunités sur un marché devenu extrêmement concurrentiel.
Au printemps 2023, il franchit une nouvelle étape en rejoignant le FC Lorient. Le club breton, en pleine structuration de sa cellule de recrutement, lui confie le poste de coordinateur du recrutement, sous la direction d’Aziz Mady Mogne et Arnaud Tanguy.
Sa mission est alors de superviser l’ensemble du travail de scouting, de coordonner les observateurs et de faire le lien entre les rapports de terrain et les décisions finales du club. AfricaFootUnited rappelle qu’il s’agit là d’un tournant : ali zarrak ne se contente plus d’être un simple scout, il devient un organisateur et un décideur.
L’arrivée à Marseille : un homme clé de la Pro 2
Après ce passage à Lorient, ali zarrak rejoint l’Olympique de Marseille. Plusieurs médias indiquent qu’il arrive dans le staff marseillais en 2024, d’abord autour de la Pro 2, cette zone intermédiaire si sensible entre équipe première et réserve.
À l’OM, son rôle est multiple :
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faire le lien entre le groupe professionnel et la réserve
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participer aux décisions concernant les jeunes joueurs
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travailler aux côtés de Medhi Benatia sur les questions de recrutement et de gestion des talents
Rapidement, son influence grandit. On le voit en tribune, en bord de terrain, en discussion avec les coachs ou les joueurs. Pour certains, il représente une nouvelle génération de dirigeants, très connectés, diplômés, à l’aise dans les réseaux et dans l’analyse de données.
Un dirigeant déjà au cœur de plusieurs polémiques
Si le nom d’ali zarrak est aujourd’hui connu, c’est aussi parce qu’il se retrouve associé à plusieurs affaires médiatisées.
Tensions avec Jean-Pierre Papin
À l’automne 2024, un conflit éclate entre ali zarrak et Jean-Pierre Papin, entraîneur de la réserve marseillaise et légende du club. Selon La Provence, relayée par plusieurs médias, Papin reproche à Zarrak de s’immiscer trop fortement dans ses choix sportifs, notamment dans la composition de l’équipe et la gestion des remplaçants.
Face à cette tension, le président Pablo Longoria intervient. Dans un premier temps, plusieurs sources expliquent que Papin est maintenu à son poste, tandis qu’ali zarrak change de fonction pour se recentrer davantage sur le recrutement et limiter les contacts quotidiens avec l’équipe réserve.
Cette affaire installe durablement l’image d’un dirigeant influent, mais aussi contesté dans sa manière d’exercer son autorité.
L’épisode Chancel Mbemba
Autre dossier très commenté : l’altercation avec le défenseur congolais Chancel Mbemba. Plusieurs médias, dont Football Club de Marseille, DailyMercato ou encore OnzedAfrik, décrivent un échange très tendu avant un match avec la réserve, qui débouche sur la mise à pied du joueur par l’OM.
Là encore, ali zarrak apparaît comme un personnage central, bras droit de Medhi Benatia, chargé de faire respecter les décisions de la direction sportive auprès des joueurs.
Un comportement scruté en tribune
En mai 2025, un autre épisode fait parler : lors d’un déplacement de l’OM au Havre, L’Équipe rapporte qu’ali zarrak, présent en tribune officielle, est exfiltré en raison de son comportement jugé excessif par certains responsables du club normand.
Pris isolément, ces épisodes pourraient passer pour des incidents de vestiaire ou de tribune, comme il en existe dans beaucoup de clubs. Mis bout à bout, ils alimentent l’idée d’un dirigeant à la fois ambitieux, très présent, et parfois jugé trop frontal dans ses relations avec certains acteurs.
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Comment fonctionne ali zarrak dans son métier
Au-delà des polémiques, il reste un point central : pourquoi les clubs continuent-ils de faire confiance à ali zarrak ?
Les différentes descriptions de son travail, notamment son propre profil professionnel, mettent en avant quelques constantes :
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une forte capacité à organiser une cellule de recrutement
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une approche structurée, mêlant vision terrain et analyse vidéo
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une attention particulière aux profils susceptibles de progresser et d’apporter une plus-value sportive et économique
Il coordonne les observateurs, synthétise les rapports, les confronte au projet du club et au modèle de jeu voulu par le staff. À l’OM, cette logique est d’autant plus importante que le club mise régulièrement sur des joueurs à développer ou à relancer, plutôt que sur des stars déjà établies.
Une figure révélatrice du football moderne
L’histoire d’ali zarrak raconte aussi celle du football contemporain. Les clubs ne se contentent plus d’un directeur sportif et de quelques recruteurs. Ils s’entourent de spécialistes : analystes, coordinateurs, responsables de transitions entre équipes, adjoints dédiés aux passerelles entre la réserve et le groupe pro.
Dans ce paysage, ali zarrak incarne ce profil de dirigeant jeune, diplômé, très impliqué, qui navigue entre terrain, bureaux, tribunes et réseaux sociaux. Ses prises de position, sa proximité avec la direction sportive, et sa manière d’exercer l’autorité en font une figure aussi stratégique que controversée.
Et maintenant ?
L’avenir d’ali zarrak dépendra de deux équilibres délicats :
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sa capacité à continuer d’apporter de la valeur dans le recrutement et la gestion des talents
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sa faculté à apaiser les relations avec les entraîneurs, les joueurs et l’environnement marseillais, connu pour être exigeant et explosif
S’il parvient à canaliser son influence et à l’inscrire dans un fonctionnement plus apaisé, ali zarrak pourrait devenir l’un des visages durables de la nouvelle génération de dirigeants en Ligue 1. Dans le cas contraire, il restera l’exemple typique de ces décideurs modernes, brillants sur le papier, mais constamment sur la ligne de crête entre efficacité et conflit.
Quoi qu’il arrive, son nom ne restera plus jamais totalement dans l’ombre.
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