Anna Dray : parcours discret d’une héritière devenue artiste et designer

Qui est vraiment Anna Dray

Le nom d’Anna Dray revient souvent à la croisée de deux mondes qui ne se rencontrent pas si souvent : celui de l’art et du design, et celui des grandes fortunes françaises mêlées à des affaires retentissantes.

Fille de l’homme d’affaires et collectionneur d’art Claude Dray, dont la fortune était estimée à plusieurs milliards d’euros au début des années 2010, Anna grandit dans un environnement où l’immobilier de prestige, le parfum et les œuvres d’art font partie du quotidien.

Mais derrière l’image de l’héritière, il y a aussi une créatrice qui a patiemment construit sa propre identité artistique, notamment à travers des bijoux et pièces de mode uniques, réunies sous sa marque ICanOriginals.

Origines familiales et univers d’enfance

Anna Dray naît au sein d’une famille pour qui le luxe est plus un décor qu’une posture. Son père, Claude Dray, s’est illustré dans l’immobilier et la parfumerie, possédant notamment des hôtels haut de gamme à Saint-Tropez, Jérusalem et Miami, ainsi qu’une importante collection d’art.

Cette atmosphère crée un contraste intéressant : d’un côté, une rigueur d’entrepreneur habitué aux grandes opérations immobilières, de l’autre, une sensibilité artistique nourrie par les tableaux, les objets et les matières qui l’entourent. Sa mère, Olga Dray, est souvent décrite comme une figure créative, inspirant très tôt chez Anna le goût du geste artisanal et de l’objet travaillé.

On imagine facilement l’adolescente observant les bijoux de famille, les textures des tissus, les teintes des tableaux, sans forcément se douter que ce vocabulaire visuel deviendra plus tard la base de son propre langage artistique.

Une artiste et designer à part : ICanOriginals

Avec le temps, Anna Dray choisit de ne pas se contenter d’un rôle d’héritière passive. Elle développe un travail de création autour du bijou, du vêtement et de la customisation, avec une approche très personnelle.

Sa marque ICanOriginals lui sert de vitrine : des pièces souvent uniques, parfois réalisées à partir de vêtements revisités, de textiles récupérés ou de matériaux détournés. Certaines créations, comme des chemises en flanelle upcyclées imprimées de références musicales iconiques, témoignent de ce mélange entre culture pop, sens du détail et réemploi créatif.

Plus qu’un simple label de mode, ICanOriginals s’inscrit dans une logique de pièces porteuses d’histoire. Chaque bijou, chaque vêtement modifié semble pensé comme un fragment de narration visuelle :

• un motif évoque une époque,

• une matière raconte une vie antérieure,

• l’ensemble donne le sentiment de porter un petit morceau de mémoire.

Dans un paysage où le luxe industriel domine, ce positionnement artisanal et affectif lui permet de se créer une place singulière, loin des grandes maisons mais proche d’une clientèle en quête d’authenticité.

Le lien avec de grandes fortunes françaises

Difficile de parler d’Anna Dray sans évoquer la figure très présente de son père. Claude Dray a bâti un empire dans l’immobilier et le parfum, possédant notamment l’Hôtel de Paris à Saint-Tropez et d’autres établissements prestigieux à l’étranger.

En 2011, son assassinat dans sa villa de Neuilly-sur-Seine choque le milieu des affaires et fait la une de nombreux médias. L’enquête se concentre sur les rivalités et tensions entourant cette fortune colossale, mais Anna, elle, reste en retrait, exposée malgré elle à cette lumière médiatique.

Son nom apparaît aussi dans divers documents liés à des sociétés familiales et patrimoniales, parfois dans l’immobilier ou les structures civiles, ce qui est classique dans les grandes familles entrepreneuriales françaises

Vie privée : mariage, enfants et épreuves médiatiques

Sur le plan personnel, Anna Dray a longtemps été associée au financier français Arnaud Mimran. Ils se marient à la fin des années 1990 et ont trois enfants ensemble.

Au fil du temps, leur relation se délite, sur fond de tensions familiales. Lorsque le couple se sépare, la rupture ne concerne pas seulement leur vie conjugale : elle ravive aussi les désaccords entre Mimran et Claude Dray, déjà fragilisés par des questions d’argent et de confiance.

Par ailleurs, en 2002, Arnaud Mimran et Anna Dray sont poursuivis dans une affaire de fraude fiscale portant sur plusieurs centaines de milliers d’euros. La cour d’appel de Paris les condamne en 2007.
Il s’agit d’un dossier fiscal précis, documenté dans les archives judiciaires et rappelé par plusieurs sources de presse, sans pour autant définir à lui seul le parcours d’Anna.

Avec les années, l’ex-mari d’Anna se retrouve au centre de multiples affaires pénales d’ampleur internationale, allant de grandes fraudes à la TVA jusqu’à des accusations liées à des assassinats. Ces procédures s’étalent sur de longues années et occupent largement l’espace médiatique.

Dans ces récits, Anna apparaît souvent en deuxième plan :

• comme fille d’un milliardaire assassiné,

• comme ancienne épouse d’un homme impliqué dans des scandales retentissants,

• comme actionnaire nominale d’une société israélienne, Track Performance Ltd, alors qu’elle affirme n’avoir jamais consenti à cette implication ni même mis les pieds au Chili, pays où l’on indique à tort son adresse.

Cette précision est importante : elle montre qu’Anna Dray revendique clairement son absence de rôle dans certaines structures financières associées à son ex-mari, au point d’envisager des démarches judiciaires pour comprendre comment son nom a pu y être utilisé.

Fortune et patrimoine : que sait-on vraiment

Les estimations de fortune concernant Anna Dray circulent sur certains sites spécialisés dans le classement des patrimoines de personnalités. L’un d’eux avance, pour l’année 2025, un montant d’environ 900 000 dollars, présenté comme une valeur nette liée à son activité d’artiste, de designer et à sa marque ICanOriginals.

Il faut toutefois garder plusieurs éléments à l’esprit :

• Ce type de chiffre reste une estimation, basée sur des hypothèses et des recoupements publics, et non sur des déclarations officielles.

• La situation patrimoniale d’une personne issue d’une grande famille, avec des participations dans des sociétés immobilières ou des héritages potentiels, est par nature complexe et mouvante.

En résumé, on peut dire que :

• Anna Dray dispose vraisemblablement d’un confort financier important, lié à la fois à son travail créatif et à son environnement familial.

• Les montants précis relayés en ligne doivent être lus comme des ordres de grandeur, non comme des données exactes.

Cette prudence évite d’entretenir des attentes irréalistes et rappelle qu’une biographie ne se résume pas à un chiffre.

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Une vie à l’ombre des affaires, mais tournée vers la création

Ce qui distingue Anna Dray, c’est la tension constante entre deux dimensions de son existence.

D’un côté, elle reste associée à des noms qui fascinent les médias :

• une grande fortune française bâtie par son père,

• un ex-époux impliqué dans des dossiers de fraude et des enquêtes criminelles.

De l’autre, sa trajectoire personnelle se joue dans un registre beaucoup plus intime :

• la création de bijoux et de vêtements uniques,

• une démarche de designer qui valorise l’upcycling, la pièce singulière et le lien émotionnel avec l’objet,

• la volonté manifeste de se définir autrement que par les scandales qui entourent certains membres de sa famille.

Dans plusieurs interviews et apparitions publiques, elle est présentée avant tout comme créatrice de mode et de bijoux, invitée pour parler de son travail plutôt que des affaires judiciaires qui ont touché son entourage.

Conclusion : au-delà du nom, une identité à part entière

Parler d’Anna Dray, c’est forcément évoquer un héritage lourd : un père milliardaire, une histoire familiale marquée par un meurtre jamais totalement éclairci, un ancien partenaire au cœur de scandales financiers majeurs. Mais limiter son portrait à cela serait profondément réducteur.

Au fil des années, Anna a construit une identité propre : celle d’une artiste et designer qui préfère s’exprimer par la matière, la couleur et la forme plutôt que par les plateaux de télévision. Son travail sur les bijoux et les vêtements personnalisés, à travers ICanOriginals, offre une lecture plus intime de son parcours : celui d’une femme qui transforme un passé spectaculaire et parfois douloureux en énergie créative.

En fin de compte, derrière le nom Dray se dessine une figure plus nuancée : une mère, une créatrice, une héritière qui essaie de trouver sa place entre l’ombre des grandes affaires et la lumière plus calme de l’atelier.